- archictecture -
Les communs du château d’Acquigny avec sa magnifique charpente de chêne du 17e siècle, l’orangerie, l’église et sa chapelle, constituent un ensemble de bâtiments d’architecture classée « Monuments Historiques ».
La partie centrale des communs est encadrée par deux pavillons aux grands toits d’ardoise qui appartenaient au système de défense de l’ancien château fort. Ils furent transformés sous Henri IV afin de créer un effet de symétrie. L’un servait de prison royale, halte pour les condamnés que tout seigneur qui avait droit de Haute Justice devait entretenir sur la route du Havre. L’autre pavillon devint le logement du cocher.
La partie centrale des anciennes écuries, surmontée d’un magnifique œil-de-bœuf couvert de plomb, possède une très belle charpente en chêne du XVIIème siècle. L’architecture est particulièrement intéressante car elle rassemble, au gré des modifications effectuées au cours des siècles, tous les types de constructions normandes dans une même salle : pierres de taille et moellons, colombages posés sur des briques vernissées pour les protéger de l’humidité, briques roses cuites sur le domaine. Depuis sa restauration en 2008, elle contient des vitrines qui présentent des outils anciens et des planches de bois d’arbres du parc dont les veines et les couleurs sont très variées suivant les espèces.
Monsieur d’Acquigny, homme de grande piété et intrépide bâtisseur, après avoir quitté sa charge de Président au Parlement de Normandie, désira se retirer du monde et vivre selon la règle de la Grande Trappe de Soligny. A cette fin il fit construire en 1774 le Petit Château, connu pour être le plus grand ermitage privé de France où il y vécut jusqu’à sa mort en 1788.
Classé monument historique cet ermitage est attenant à l’église Sainte Cécile, et à la chapelle du Saint Esprit qui fut la chapelle du château jusqu’à la Révolution. Monsieur d’Acquigny pouvait participer aux offices soit depuis sa bibliothèque par une loggia située dans la chapelle du Saint Esprit, soit de son oratoire privé par un oculus qui se détache du décor du chœur de l’église. Aux deux extrémités du toit, un clocheton sonnait les heures des offices et l’ange du jugement dernier de la girouette est toujours là pour nous rappeler que nous devons nous préparer à la vie qui nous attend dans l’au-delà.
L’architecture de cette construction typiquement française sobre et harmonieuse est conforme au style de vie qu’il avait choisi. Le jeu des couleurs – ardoise bleue, brique rose, pierre blanche – et la symétrie jouent un rôle essentiel dans la beauté et l’équilibre qui se dégagent de cet édifice.
En bordure de l’Iton, Monsieur d’Acquigny fit construire en 1746 par l’architecte rouennais Charles Thibault l’orangerie en briques roses. Longue de vingt-sept mètres, elle pouvait accueillir une soixantaine d’orangers; c’est la plus grande orangerie privée au nord de la Loire. A l’intérieur, les joints des briques roses sont soulignés par un trait de peinture blanche d’inspiration italienne qui date de sa construction. Aujourd’hui l’orangerie abrite à nouveau, depuis sa restauration en 2000, une collection d’agrumes, des palmiers et des plantes méditerranéennes et sert aussi de salle d’exposition, de concert et de réception.
- POUR TOUT SAVOIR SUR LE PARC ET LES JARDINS DU CHÂTEAU -
Plan d'accès
en voiture
Coordonnées GPS : 49.173 ; 1.187
Carte Michelin 304 Local, pli G6
A154 : sortie Acquigny
A 13 : sortie Louviers n°18
Info viamichelin ou google maps
en train
Gare d’Evreux, Rouen et Val de Reuil
en bus
De Rouen et d’Evreux
Info :
http://www.vtni27.fr/
Horaires d'ouverture
Du 1er dimanche d’avril au dernier dimanche d’octobre :
weekends et jours fériés de 14h00 à 18h00
Du 14 Juillet au 31 août :
tous les jours de 13h00 à 19h00
Visite commentée autour du château à 15h00 et à 16h30.
Prévoir un minimum de 1h45 pour profiter au mieux des jardins, 2h30 est préférable
Les espaces ouverts à la visite sont : le parc et les jardins, le salon du midi, l’orangerie et l’ancien pressoir.